Journée des adhérents PREKOS 16 Janvier 2008 -  Florence Créneguy

Les enjeux du collège : un suivi personnalisé pour franchir ou contourner les obstacles de la sixième à la seconde

 

Le choix d’un collège à projet spécifique révèle une attente exigeante de la part des parents, qui nécessite de la part de l’établissement une grande clarté sur les modalités de son projet (spécificité, effectifs, orientations et options proposées etc.)

 

Pour intégrer l’enfant dans le parcours qui lui convient, raccourci ou approfondi,  il faut non seulement interpréter les tests à la lumière de son dossier de primaire, mais essayer de comprendre son comportement dans la famille et le groupe.

 

L’avis du psychologue est très important, mais ne doit pas pour autant de substituer à celui du conseil de classe. Les enfants dysharmoniques nécessitent un suivi psychologique, de même que ceux qui sont très angoissés ou présentent des troubles d’autre nature que ceux liés à la simple précocité.

 

Il fait partie du rôle des enseignants d’aider les familles à sortir du cercle vicieux de l’angoisse.

 

Chaque niveau de classe présente des atouts et des difficultés spécifiques à l’enfant précoce. Il s’agit de bien les repérer pour aider l’enfant à franchir les obstacles.

 

Il est indispensable de bien profiter de l’atout majeur que représente l’enthousiasme de l’entrée en sixième pour redonner à l’enfant le goût de l’école . En revanche, il faut se méfier de l’aspect répétitif de la cinquième, qu’il convient parfois de sauter. En quatrième, l’accent doit être mis sur l’acquisition des méthodes indispensables à la suite de la scolarité. Il faut aussi gérer la crise d’adolescence et les difficultés des rapports sociaux de ces enfants très individualistes. Il faudrait qu’en classe de troisième, la plupart des problèmes de dysgraphie ou de dysfonctionnement divers soient en partie résolus pour bien aborder le lycée. Néanmoins, il est préférable d’éviter un redoublement ou une orientation, car il y a des chances que l’adolescent précoce retrouve une meilleure motivation devant le travail de lycée qui lui est plus adapté.

 

 Pour permettre à chaque enfant de trouver sa voie avec ses particularités, un gros travail d’information sur les différentes options avec leurs coefficients est capital. Il ne faut pas hésiter à pousser les familles à des choix d’options qui ne se font pas forcément dans nos établissements, mais peuvent être salutaires pour la motivation du jeune.

 

Dans cette perspective, et si un bon esprit de confiance est établi avec les familles, on peut envisager un passage en première qui évitera la répétition d’une seconde lourde car indifférenciée, pour les jeunes qui ont déjà une idée de leur orientation. S’il  faut envisager un redoublement de première, ils pourront partir au second trimestre   pour poursuivre une scolarité à l’étranger, qui leur permettra une grande amélioration de leur niveau de langue, et leur évitera la lassitude de refaire une année complète. C’est un risque à prendre, mais il peut en valoir la peine .

 

Enfin, le succès de la réussite de l’accompagnement de l’EIP est plus lié aux dispositions des enseignants à son égard qu’aux dispositifs mis en place par l’établissement. Il est capital de bien doser souplesse et fermeté, tolérance et rigueur avec une nette progression au fil des classes,  dans une relation de confiance avec les parents comme avec les enfants .